Michel Ferchaud
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Tout public à partir de 9 ans
1h
Christian Duchange assisté de Bernard Daisey
Année de création
2009
Distribution

Adaptée par Christian Duchange et Stéphan Castang

Jeu / Stéphan Castang

Création musique / John Kaced

Création lumière / Jean-Jacques Ignart

Scénographie / Alice Duchange

Construction décor / Florent Gauthier

Création costume et réalisation / Nathalie Martella

Création image vidéo / Thomas Bart

Régie générale / Alban Martin

Régie de tournée / Benjamin Crouigneau, Julien Schaferlee  et Alban Martin

Chargée de production / Virginie Lonchamp assistée de Céline Dupuy

Remerciements à Myriam Borel

 

Production

Le Théâtre Am Stram Gram de Genève et la compagnie l’Artifice

Co-production

Théâtre de l’Espace, scène nationale de Besançon

NAM BOK

Nouvelle de Jack London

Tirée du recueil : Les Enfants du froid

Editions Phébus, collection Libretto

 

Les paysages du nord ont leur charme, à condition de ne pas les quitter. Mésaventure qui arriva à Nam-Bok, un jour où son canoë dériva, et qu’il se retrouva, par hasard, dans un autre monde, celui de la société américaine en plein essor industriel. La nouvelle de Jack London commence quand il revient dans sa tribu après une longue absence, tout décidé à raconter ce qu’il a vu et vécu à ces « utilisateurs de pirogues ». Loin de résoudre ce grand écart entre tradition et modernité, ses récits de l’autre monde distillent plutôt le doute puis l’effroi dans la tribu. Comment ne pas être troublé par la description de cet « énorme canoë », tout en fer, qui ne coule pas ? Nos itinéraires de vie font de nous d’éternels déplacés, à la fois, fidèles et traîtres à nos racines, nous condamnant parfois, comme Nam-Bok dans cette histoire, à la rupture avec nos proches. En effet, celui qui semble vouloir préparer son peuple à un avenir magnifique « où les machines accomplissent le travail des hommes » est ici rejeté.

L’Histoire regorge d’exemples de peuples envahis, pillés puis parqués dans des réserves par des prophètes de tous poils et le retour de Nam-Bok pourrait bien annoncer aussi l’arrivée du « progrès » et de son cortège d’effets pervers dans ce coin si reculé du monde ou si préservé. Cette histoire donne une occasion irremplaçable au jeune spectateur d’aujourd’hui de se confronter à une aporie où la vérité n’a pas de camp. Ici comme dans nos démocraties modernes, c’est une question délicate de savoir qui a tort et qui a raison.

Christian Duchange, metteur en scène

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